Les maisons des rochers de Graufthal
Les Maisons des rochers sont aménagées sur un surplomb rocheux naturel de la falaise en grès, sans doute utilisé comme entrepôt de l’abbaye de Graufthal au Moyen-âge. Elles ont été construites au début du XIX° siècle avec des façades maçonnées en grès et des toits recouverts de tuiles. Elles sont au nombre de trois.
Cependant, ces maisons restaient relativement inconfortables ; même si elles étaient climatisées avant l'heure, la température y est constante tout au long de l'année, autour des 10°C, elles restaient malgré tout assez malsaines car fort humides, et de ce fait étaient occupées par des gens plutôt modestes.
La dernière maison fut délaissée en 1959. Ces trois habitations, qui comprennent également des dépendances (granges, étable) sont aujourd'hui transformées en musée, retraçant la vie quotidienne dans ces lieux.
Nous commençons notre visite au fond à droite par le surplomb rocheux
Maison Ottermann : la famille occupe la plus petite des maisons, deux pièces de part et d’autre d’un espace exigu qui sert d’entrée et de cuisine, le tout complété par une remise et une étable pour les chèvres.
Les huit enfants de la famille Ottermann dormaient dans le grenier, accessible par une échelle en bois placée à l’extérieur. (photo) Madeleine, l’aînée (1858 -1947) et Catherine (1876-1958) la plus jeune des filles, ont vécu toute leur vie dans cette maison des rochers. Il n’y a ni eau ni électricité, les deux femmes s’éclairent à la lampe à pétrole. La chambre de Madeleine est la seule pièce dotée d’un plancher en bois. Des soeurs Ottermann, l'aînée décéda en 1947 à 89 ans. Catherine, surnommée Felsekaeth, mourut en 1958 à 82 ans. Elle fut la dernière « troglodyte » de Graufthal.
La chambre de Madeleine
"Catherine Ottermann avait raconté qu'elle vivait seule dans cette maison avec sa soeur plus âgée qu'elle et que ses parents et grands-parents y étaient nés eux aussi. Ses parents et leurs 8 enfants vivaient dans une petite pièce.
La cuisine de 6m2 était commune à la famille de ses parents et à celle de sa tante, qui élevait 7 enfants dans la pièce à côté. Dans cette maison il n'y avait ni électricité, ni eau courante. Sur la table il y avait une lampe à pétrole et c'est avec beaucoup de peine que l'on montait l'eau de la fontaine du village.
Maison Weber : la famille Weber réaménage la maison en 1879. La maison comporte une pièce d’habitation et un atelier-étable. Un escalier en bois permet d’accéder à l’étage supérieur utilisé comme fenil à gauche et comme dortoir des six enfants de la famille Weber à droite.
Mme Weber fait installer l’électricité en 1920, c’est le seul confort moderne de la maison. En 1931, l’étage supérieur s’écroule suite à des infiltrations d’eau. Madame Weber, veuve depuis 1880, abandonne sa maison.
Elle meurt peu après à l’âge de 88 ans.
La stub
La famille Wagner fut la première à quitter la maison vers 1910.
Après les travaux de restauration en 1990, les trois pièces d’habitation sont aménagées en espace d’exposition.
La fabrique d’allumettes La tradition locale veut que ce bâtiment au-dessus des maisons, construit au XIXe siècle, soit une ancienne fabrique d’allumettes.
Cette hypothèse repose également sur le fait que des ateliers de fabrication d’allumettes chimiques existaient dans la région.
Le bâtiment n’est pas accessible au public.
Une belle petite promenade